Rien n’est moins évident que de comprendre et d’accepter la diversité. Comme d’autres peuples colonisateurs, les Européens ont longtemps refusé de mettre sur le même plan leur humanité et celle de ceux qui différaient souvent par leur aspect physique et leur culture. Ils s’appuyèrent notamment sur un discours « scientifique ». Mais à partir de la deuxième moitié du XXe siècle, la paléontologie et la génétique ont démontré l’origine unique et récente de l’ensemble de l’humanité.

Une brève histoire du monde occidental, de l’antiquité à nos jours, fait ressortir les principales formes de discrimination et d’exploitation subies par l’homme au cours des siècles. Nous avons privilégié les époques qui ont façonné nos mentalités et nos imaginaires et structuré notre représentation de l’autre et de nous-même.

Le développement de la « science des races » et son succès sont directement liés aux grandes découvertes et aux colonisations qui suivirent : le sentiment de supériorité de « l’homme blanc » légitime toute la démarche coloniale.

L’histoire de l’espèce humaine est celle d’une seule famille répartie sur tous les continents. Et ce sont les migrations de peuplement qui sont à l’origine de nos différences car elles ont conduit naturellement les hommes à s’adapter aux nouveaux milieux qu’ils peuplaient.

Chaque société possède un imaginaire qui lui est propre et qui constitue un contexte pour les images ou les représentations de chacun de ses membres.